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Richard Jules Vérascope Simplifié N° 3
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Propriété de Renaud Laemmli. Photo(s) de Renaud Laemmli et texte de Renaud Laemmli. Dernière modification le 2023-10-09 par Sylvain Halgand.

Fabriqué ou assemblé en France de 1923 à (Postérieur à) 1931.
Rareté en France : Rare (dans les vide-greniers non spécialisés)
N° inventaire : 6482

Fiche technique complète

Chronologie des appareils Richard Jules 

Jacques Perrin, dans son ouvrage "Jules Richard et la magie du relief" (ISBN 2-910284-01-8), parle à son sujet de "Verascope 7 x 13 simplifié dit n°3", tandis que dans le catalogue Richard de 1931 il est désigné comme "nouveau modèle simplifié", le n°3 étant juste mentionné dans la description de l'appareil. Une brochure de "the City Sale & Exchange" de 1925 nous parle simplement du "nouveau Verascope n°3 (pour 6 x 13 ou 7 x 13 cm)". L'appellation que nous retenons fait donc la synthèse de toutes les précédentes.

Cet exemplaire de Verascope diffère de la version ordinaire par sa gravure spécifique :
"-sole british agents-
 the city sale & exchange Ltd London".
Derrière un nom qui fait penser au monde impitoyable de la bourse, The City Sale & Exchange Ltd était en fait un distributeur de matériel photographique, optique et cinéma depuis 1881, proposant déjà, outre du matériel neuf, des appareils d'occasion. Certains articles étaient vendus sous sa marque propre : Salex. Bien que rachetée par Wallace Heaton en 1929, les activités de la City Sale & Exchange continueront sous son nom jusque vers 1957 ! Et vous pouviez même y trouver, dès 1925, votre Home Kinema !
Si on en croit la mention portée par ce Verascope, cette enseigne était donc l'agent exclusif de la maison Richard Frères pour la Grande Bretagne.

Il était donc destiné au marché Anglais, et il bénéficiait de ce fait de quelque adaptation : la biellette en laiton est toujours gravée "mise au point" mais l'échelle correspondante est en pieds, les sujets de Sa Très Gracieuse Majesté refusant toujours d'utiliser les mètres ! Quand au niveau à bulle, rien n'indique si il est rempli de sherry brandy plutôt que d'absinthe...

Le réglage de l'obturateur se fait au moyen du bouton cannelé en laiton, au dessus de l'angle à droite de la façade, gradué de Pose / 2 à 50. Les ouvertures sont indiquées pour les valeurs de 6,3 / 8 / 11 / 16 et 23 : juste de quoi échapper à la normalisation absolue ! C'est la seconde biellette, celle du bas, qui assure la correspondance de l'autre objectif.
L'armement de l'obturateur est assuré par la tirette en avant du viseur pliant et le déclencheur est le bouton à gauche au dessus de la façade. Rajoutons que cette dernière peut être décentrée de 8 mm vers le haut.
Sous cet exemplaire, une grosse rondelle en laiton est filetée au petit pas Kodak, ce qui indique un rajout. Un trou conique situé dessous correspond mieux à l'époque !

Des filtres colorés pour la photographie en couleurs (autochromes) étaient proposés, se montant à l'avant des objectifs.
 

Richard Jules Vérascope



Richard Jules Vérascope
Cette mention n'a rien à voir avec la bourse de Londres : il s'agit d'un distributeur de matériel photo et cinéma, qui sera racheté plus tard par Wallace Heaton.
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Félix Richard est né à Lyon en 1809 d'une vieille famille de soyeux. Il devient constructeur d'instruments de précision et opticien, quai Saint- Antoine. Il part à Paris en 1855, et dirige une industrie importante de baromètres et manomètres. Il est membre du gouvernement en 1870, maire du 19e arrondissement, il néglige ses affaires et à sa mort, le 14 juillet 1876, laisse son entreprise couverte de dettes.

Félix-Max et Jules, reprennent la société sous le nom Richard Frères (d'où le sigle « RF »). En 1888, leur frère Georges les rejoint jusqu'en 1891. Jules rachète alors les parts de ses frères, mais garde la raison sociale. Jules meurt à 82 ans, le 18 juin 1930, commandeur de la Légion d'Honneur, titre bien mérité par son activité industrielle, son implication dans la stéréoscopie et la création d'une école d'apprentissage.

 

Photographe passionné, Jules Richard construit en 1893 un appareil stéréoscopique révolutionnaire. Il est le premier à comprendre la nécessité d'avoir des objectifs écartés de l’espace inter-oculaire pour reconstituer une perspective qui « donne l'image de la vérité en vraie grandeur avec le relief ». Autre révolution, il adopte un format minuscule pour l'époque, 4 cm sur 4, quand l’amateur moyen pratiquait régulièrement le 13 x 18 cm.
Prosélyte du petit format, dont le succès commercial est indéniable, Jules propose pourtant une série d’Homéoscope, (1895 – 1904) pour satisfaire ses amis et leur fournir un appareil de haute qualité dans le format qui leur était habituel... il en existe en 8 x 9 et 6 x 6 1/2, avec ou sans magasin, mais en très petit nombre. Malgré sa simplicité originelle, le Vérascope est un appareil coûteux de par sa fabrication de précision. Pour démocratiser la stéréoscopie dans son format fétiche, Jules Richard sort le Glyphoscope en 1905. De façon énigmatique, trois modèles seront proposés, avec les mêmes caractéristiques techniques. En 1908 sort un modèle spécial pour film-pack. En 1927, un modèle 6 x 13, lequel sera doté de vitesses lentes en 1930. La façade des Glyphoscope est amovible, permettant son utilisation en visionneuse.
En 1905, pour satisfaire les adeptes du Stéréo-Club de France, il propose un Vérascope en format 7 x 13, format maximal permis par l'écart interoculaire.
Le prix et la concurrence réduiront la vente de ces modèles, mais différentes variantes, de plus en plus perfectionnées seront quand même proposées. Un modèle simplifié sera présenté en 1923 et, en 1928, le Vérascope adopte le format 6 x 13. En 1913, Jules prend un brevet pour l'Homéos, (premier appareil stéréoscopique utilisant le film ciné de 35 mm), mais qui ne sera en vente qu'en 1920. Il confirme son intérêt pour le petit format, les images obtenues faisant 18 x 24 mm.
En 1931, le Stéréa 6 x 13 est proposé en deux versions, bois verni ou métal, mais avec les mêmes caractéristiques techniques. Intermédiaire entre les Vérascope et les Glyphoscope, ils arrivent sur un marché très encombré.
En 1939, est breveté le Vérascope 40, appareil utilisant le film 35 mm avec un nouveau format d'image, le 24 x 30 qui restera un format typiquement français. Appareil résolument moderne, il sera diffusé aux USA par la maison Bush.

Durant toute la vie de Jules Richard, sa maison ne produisit que des appareils stéréoscopiques. Son successeur, Roger Henrard, passionné d'aviation, va développer la série des Planiphote et des Altiphote à destination de l'armée et des professionnels.





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